samedi 13 novembre 2010

Silhouette d'Arvo Pärt



la musique, langage divin, à la source de tout art.

Peinture: musique mise en couleurs.

Cinéma: musique mise en lambeaux de réel.

Danse: musique mise en gestes.

Poésie: musique mise en verbe.

La musique: le mouvement, l'éternel, la beauté, la souffrance et la joie confondus.

Touchée par la grâce dont cet homme divin m'a honorée, je n'ai su être que misérable.

Je ne crois pas en la distinction proustienne de l'artiste et de son oeuvre. Le véritable artiste ne peut être qu'un homme à part, un être exceptionnel à l'image, à la saveur, à la grâce de son oeuvre. Arvo Pärt, homme au visage mystique et aux doigts fins, possède en lui une faculté exquise: celle d'avoir une psyché à l'architecture sonore. Le compositeur plus que quiconque est une émanation sublime; il parle un langage venu d'ailleurs.


Sa musique me happe, impétueuse, elle tintinnabule comme une fée colossale. Telle un silence qui précède une ampleur abyssale.


jeudi 19 août 2010

I clowns - Fellini - 1970 Death of a clown












Encore un film enchanteur du Maestro, une farce douce-amère, une élégie clownesque. De Jim Guillot, clown alcoolique qui préfère littéralement mourir de rire - émouvant vieillard qui bat des mains enfantines entre deux quintes de toux- aux yeux embués de Bario, du chant larmoyant del Bambino au merveilleux final des clowns-trompettes -qui ont fini par se retrouver au-delà de l'au-delà; Et puis au milieu du chaos, d'une certaine élégance comique, entre quelques bulles dont les parois résonnent comme des clochettes, le visage enfantin de la fille de Chaplin. Peut-on encore espérer exhumer nos rires?

samedi 14 août 2010

Le Pavillon des cancéreux - Soljenitsyne

Giulietta degli spiriti 1965 - Amore per tutti



















Amore per tutti- à l'image de la démesure fellinienne . Costumes tout de tulle et de voile, aériens et violents, correspondances visuelles des murmures degli spiriti adressés à la douce Giulietta.